Depuis quelques semaines, à quelques mois du grand départ, nous avons enclenché la vitesse supérieure dans les préparatifs nécessaires avant de lever l’ancre.
Face à la masse d’informations à rechercher, à analyser, à comprendre, voir à négocier, dans la mesure où une vie nomade à l’étranger est rarement prise en compte dans les procédures administratives françaises, il nous a semblé intéressant de partager nos démarches, ainsi que nos succès comme nos échecs, avec vous.
D’aucuns diront qu’il est possible de partir quasiment du jour au lendemain, sans prendre obligatoirement une assurance santé, sans avoir au préalable constitué une cagnotte conséquente, sans déclarer ses enfants en Instruction En Famille, et ils n’auront pas tort.
De notre côté, nous faisons le choix de baliser au mieux tout ce qui peut l’être avant de partir pour nous alléger l’esprit, partir serein (tout autant que rassurer nos proches !) et profiter jour après jour de notre aventure familiale.
Nous avons donc décidé de lancer une série de courtes vidéos pour partager nos préparatifs et nos informations concrètes et pratiques qui pourront vous aider et vous faire gagner du temps si vous êtes dans la même dynamique que nous ou réfléchissez à un prochain voyage autour du monde.
Pour ce nouvel épisode, nous allons vous parler LOGEMENT et vous présenter diverses options possibles pour préparer au mieux le départ de votre Home Sweet Home :
Nous vous souhaitons bon vent et bonne mer.
Vous souhaitez réagir à cette vidéo ? N’hésitez pas à partager également vos conseils pour quitter sereinement votre logement dans les commentaires.
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Transcription intégrale de la vidéo
Bonjour à Tous,
Vous commencez à me connaître, je suis Hélène, du Blog Réussir sa croisière à la voile.
Dans le cadre de notre série de courtes vidéos « comment partir serein en voyage autour du monde ? », j’ai envie aujourd’hui de vous parler logement.
En effet, quitter son chez soi, ce cocon douillet qui a hébergé quelques années de notre vie et parfois, des moments intenses comme l’arrivée d’un enfant, pour partir autour du monde n’est pas toujours aisé, malgré les belles perspectives d’aventures, de rencontres et de découvertes que nous promet notre voyage à venir.
Quitter son logement signifie aussi le plus souvent se séparer, au moins momentanément, d’une partie de ses affaires quotidiennes car quel que soit le mode de déplacement choisi, en camping car, en voilier, en vélo, ou encore à pied, il est impensable d’imaginer pouvoir tout emporter avec soi.
Et cette séparation peut être la source d’une certaine souffrance pour quelques-uns d’entre nous.
Nous vous conseillons donc d’anticiper le départ de votre logement au moins 6 mois à l’avance, car mieux vaut vous donner du temps, le temps de vous organiser bien sûr, mais surtout le temps d’accepter, si besoin, pleinement cet impératif que nous impose le voyage, le temps de vous installer dans cette démarche de sobriété volontaire, le temps de trier sereinement vos affaires, le temps d’essayer d’en vendre certaines ou de donner, aussi.
Commençons tout d’abord par faire le point sur les démarches à engager pour quitter votre logement dans les meilleures conditions possibles.
Si vous êtes locataire, la situation est relativement facile et rapide à gérer. Il vous suffit en effet de résilier votre bail en respectant simplement le délai du préavis prévu par votre contrat de location.
Si vous partez pour une année sabbatique seulement, vous pouvez avoir envie de retrouver votre pied à terre à votre retour. Pour ne pas avoir à payer de loyer pour un logement inoccupé, vous pouvez essayer de sous-louer le temps de votre absence mais attention, il est nécessaire pour cela que vous obteniez au préalable l’accord de votre propriétaire. Ce dernier doit être sollicité par lettre recommandée avec avis de réception, et informé des conditions dans lesquelles son logement sera sous-loué, avec notamment la mention du loyer et de la durée du sous-bail.
Son accord doit vous être signifié par écrit également car vous êtes dans l’obligation de fournir une copie de ce dernier, ainsi que celle du contrat de bail en cours, à votre sous-locataire.
Attention toutefois, si votre sous-locataire refuse de payer le loyer ou commet des dégradations dans le logement, c’est vous qui en resterez directement responsable vis-à-vis du propriétaire.
Garder en l’état
Si vous êtes propriétaire, deux options s’offriront à vous, la vente ou la mise en location de votre bien. Votre choix sera intimement dépendant des objectifs de votre voyage.
Commençons par la location :
Là encore, vous avez le choix entre deux modalités distinctes :
Vous pouvez opter pour une mise en location meublée de votre logement. Cette modalité peut notamment être intéressante si vous partez pour une durée déterminée limitée, dans le cadre d’une année sabbatique par exemple, et que vous prévoyez de vous réinstaller chez vous à votre retour.
En effet, le type de bail correspondant à une location meublée ne porte que sur une durée de 1 an, reconductible éventuellement, et que vous n’aurez pas, dans un tel cas de figure, à déménager et à stocker vos meubles.
Par contre, votre locataire ne sera soumis, lui, qu’à une durée de préavis d’un mois s’il souhaite quitter votre logement. Cette option peut donc s’avérer plus contraignante à gérer à distance si le turn over de vos locataires est important et apparaît de fait moins adaptée pour un voyage d’une durée relativement longue.
Si vous décidez de conserver votre logement meublé, vous pouvez aussi envisager de loger à titre gracieux des amis ou des membres de votre famille le temps de votre absence, afin que ces derniers prennent soin de votre bien, mais bien évidemment, vous n’en retirer aucun bénéfice pécunier pour agrémenter votre voyage.
Si vous choisissez plutôt une mise en location nue de votre logement, n’oubliez pas que vous engagez pour une durée minimale de 3 ans.
Au-delà des caractéristiques propres de votre voyage, et notamment de sa durée, un certain nombre de critères sont à prendre en compte pour opter entre une location meublée ou une location nue, comme le délai de préavis que vous devrez respecter pour récupérer votre bien, les motifs légaux qui vous seront alors imposés, la taxation à laquelle vous serez soumis, dont notamment le montant de la contribution économique territoriale s’appliquant aux locations meublées, variable d’une commune à l’autre.
Dans le cas d’une mise en location de votre bien, il sera par ailleurs nécessaire d’organiser le suivi de vos locataires, en faisant appel à un professionnel ou à une personne de confiance à qui vous pourrez déléguer les obligations de votre gestion locative, comme les changements de locataires, les pannes à réparer, les régularisations de charges annuelles.
Si votre voyage est dépendant des rentrées financières générées par la mise en location de votre logement, assurez vos arrières et souscrivez une assurance loyers impayés. Pour pouvoir y prétendre, il sera nécessaire que votre locataire présente des garanties suffisantes, à savoir un revenu stable d’un montant au minimum égal à 3x le loyer (charges comprises). Les diverses allocations dont il peut être bénéficiaire ne sont pas considérées comme des ressources pérennes.
Si vous décidez de partir sans date de retour ou avec pour objectif de changer de lieu de vie, la vente de votre logement vous libérera de toute attache et contrainte et vous procurera des ressources mobilisables au cours de votre périple. A contrario, votre capital ne sera plus garanti.
Vendre ou louer son logement est donc un choix à mûrir sérieusement en prenant le temps de bien définir les objectifs de son voyage. S’agit il juste d’une parenthèse le temps de faire un break ou un changement de vie radical ?
Que vous optiez pour une location nue ou la vente de votre bien, il sera nécessaire d’anticiper le stockage de vos meubles car si vous ne pouvez solliciter un proche pour cela, il vous faudra rechercher un garage ou un local à louer ou à acheter.
Si vous souhaitez profiter de l’occasion que vous offre votre départ pour vendre la majeure partie de vos affaires, pensez à diffuser vos annonces quelques mois avant votre dead line car si certains sites de petites annonces sont efficaces, il faut parfois malgré tout enchaîner 2 à 3 périodes de publication pour trouver preneur.
Et n’oubliez pas que de nombreuses associations caritatives seront ravies de bénéficier de vos largesses si d’aventure vous n’arriviez pas à vendre tout ce que vous souhaitiez de prime abord !
Après ces quelques rappels, voici maintenant les choix qui ont été les nôtres sur cette question.
Nous sommes propriétaires de notre logement dans la région de Perpignan. Quand nous avons eu l’occasion de faire construire, il y a une dizaine d’années maintenant, nous avions déjà ce projet de voyage au long cours en tête. Nous avons donc réfléchi puis construit une maison spacieuse pour abriter notre quotidien familial mais modulable et séparable en 2 logements mitoyens indépendants que nous pourrions louer le moment venu.
Nous avions déjà fait, à l’époque, le choix de la location car nous avons eu la chance de pouvoir concrétiser notre projet de construction écologique en zone urbaine et nous avons bien conscience que cette opportunité de se renouvellera probablement pas. Nous sommes par ailleurs attachés à notre maison car elle correspond à nos valeurs et nous offre un niveau de confort élevé, et nous aimons notre lieu de vie dans ce petit bout de sud tout au sud de la France et nous y reviendrons avec grand plaisir le moment venu !
A quelques mois du grand départ, nous avons réalisé les quelques travaux nécessaires pour fermer les connexions existantes entre les 2 parties de la maison utilisées jusqu’alors d’un seul tenant et nous avons décidé de mettre la plus petite partie en location sans attendre, histoire de garnir sans délai notre caisse de secours.
Cette dernière, de part sa superficie et son organisation, a trouvé immédiatement preneur en version meublée dans notre entourage, ce qui nous a offert une solution de stockage pour la plupart de nos meubles.
La seconde partie sera mise nue en location et nous utiliserons notre cabanon de fond de jardin pour stocker les quelques affaires relictuelles que nous n’embarquerons pas à bord de Saba mais auxquelles nous restons attachés.
N’étant pas originaire de cette région de France, nous n’avons aucune famille sous la main à qui confier la gestion de nos deux locations. Nous avons sondé 2/3 relations proches mais la responsabilité associée à cette gestion les a fait reculer.
Nous avons donc opté pour une gestion immobilière via un professionnel rémunéré mais en choisissant la version en ligne plutôt qu’une agence classique.
Quelques sociétés se sont en effet positionnées ces dernières années sur ce secteur et l’interface web qu’elles fournissent nous permet de suivre en direct la gestion locative de nos biens sans pour autant que nous en ayons à supporter la charge administrative.
Ces sociétés proposent un panel d’offres pour s’adapter au mieux à nos besoins.
L’offre de base se limite à la gestion administrative de notre bien mais cela comprend tout de même ;
- l’appel des loyers
- l’établissement d’un bilan annuel en vue de la régularisation des charges
- la révision annuelle du loyer à l’indice
- la gestion des contentieux et des impayés
- la gestion de l’assurance « loyers impayés » si vous optez pour cette dernière
- le contrôle des obligations du locataire (assurance du bien, respect du préavis en cas de départ).
Cette prestation nous coûte 15 € / mois, ce que nous trouvons très raisonnable pour remplir nos obligations réglementaires de bailleur et bénéficier d’une grande rigueur dans la gestion de nos locataires pendant notre voyage.
De plus, nous pouvons, autant que de besoin, joindre un conseiller pour échanger directement si nécessaire sur notre dossier.
Pour intégrer à cette offre de base la gestion des travaux qui pourraient s’avérer nécessaires au cours du temps, l’addition grimpe à 25 € / mois.
Notre prestataire met à la disposition du locataire une interface numérique via laquelle ce dernier peut transmettre ses demandes. La nature de l’intervention demandée est alors étudiée pour vérifier que sa prise en charge relève bien des obligations du propriétaire.
Nous avons la possibilité de transmettre les coordonnées des artisans auprès desquels nous souhaitons que la demande de devis soit réalisée et l’intervention n’est programmée que lorsque nous avons validé l’un des devis proposés.
Pour ce qui concerne enfin un changement de locataire, certaines sociétés ont développé des partenariats avec des agences immobilières et ont ainsi la possibilité d’envoyer un correspondant local pour gérer les visites et l’établissement de l’état des lieux.
Cette prestation est facturée au cas par cas, au regard du travail réellement effectué.
Nous avons fait le choix de nous charger, avant de partir, de l’installation de nos premiers locataires, assurant ainsi nous-mêmes les visites de la maison, ce qui nous permet de bien présenter ses spécificités et surtout de « ressentir » les personnes intéressées pour échanger ensuite sur nos impressions respectives.
Nous ne sommes pas, bien entendu, totalement à l’abri d’une appréciation erronée et donc d’un mauvais choix mais cela nous rassure de procéder ainsi pour cette première mise en location et nous permet également de ne pas payer cette prestation, il n’y a pas de petites économies !
Voilà, j’en ai terminé pour aujourd’hui. Je m’aperçois que j’ai encore beaucoup parlé pour vous présenter ce sujet bien vaste également.
J’espère que cette nouvelle vidéo pourra vous aider à faire vos propres choix et à voyager serein autour du monde.
Vous pouvez retrouver sa transcription complète sur notre blog Réussir sa croisière à la voie et télécharger également gratuitement notre guide pratique « 14 étapes pour préparer son départ en grande croisière ».
A très bientôt – Tchao
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