Vertigineuse Paùl ! Brève de mer #10

vallee-paul-cap-vert 1Voilà déjà plus d’un mois que nous sommes au Cap Vert. Après Sal, petite île désertique parsemée de cônes volcaniques, qui nous a accueilli à notre arrivée des Canaries, nous avons pris le temps de découvrir Sao Nicolau et ses chemins muletiers pavés avant de rallier Mindelo, point de départ de notre transat à venir.

Nous sommes au mouillage depuis bientôt 3 semaines dans cette baie parfaitement protégée. Nous nous préparons tranquillement tout en profitant de nos nouveaux amis rencontrés au fil des escales, au rythme de la saudade, si poignante et émouvante …

Mais avant de lever l’ancre, une visite s’impose. Nous ne pouvons partir d’ici sans prendre le temps d’une excursion sur l’île qui nous fait face, Santo Antao, réputée pour être le grenier de l’archipel. Nous avons entendu monts et merveilles sur elle et nous embarquons donc un bon matin sur l’antique ferry qui la desserre quotidiennement, le Ribeira de Paùl, fumant et brinquebalant.

La traversée est courte mais agitée, un moment mémorable pour tous les autochtones facilement sujets au mal de mer ainsi que pour nous, face à ce spectacle haut en couleur dans une ambiance animée, mouvementée, désordonnée tout autant que bruissante, palpitante et pétulante !

Nous débarquons, interpellés de toute part par les aluguers et les taxis privés. Nous optons pour un transport collectif, rieur et sympathique, histoire de nous immerger le temps du trajet dans cette chaleur humaine débordante et démonstrative.

Mais nous voilà déjà arrivés, et c’est à pied que notre escapade se poursuit désormais.

Dès les premiers pas, nos yeux sont éblouis, la Caldeira de Paùl nous subjugue par son étendue, sa végétation inattendue, ses couleurs intenses et harmonieuses, et cette sensation d’immuabilité sereine qui s’en dégage.

Nous pénétrons dans le Cap Vert des campagnes, isolé et rustique, mais si authentique et généreux!

Nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Lorsque nous arrivons au seuil de la vallée de Paùl, les brumes matinales ne sont pas encore levées. Nous n’avons devant nous qu’un champ de nuages certes légers mais impénétrables, qui ne nous laisse encore rien deviner de ces paysages remarquables.

Quand le rideau se lève enfin, nous sommes pris de vertige, au sens propre comme au sens figuré. Le panorama est époustouflant, les hautes falaises abruptes et revêches laissent progressivement la place à une végétation foisonnante et attirante, quelques cases disséminées jalonnent un sentier qui défit la gravité et dégringole jusqu’à la mer visible en contrebas.

Nous sommes aux portes d’un monde caché et insoupçonné, attrayant et séduisant.

Nous rêvons de nous y aventurer mais, oserons nous sauter dans le vide ?

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Brève de mer #10

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